Les antidépresseurs, essentiellement les tricycliques et les inhibiteurs non sélectifs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline, font partie du traitement de la douleur chronique. La prise en charge est compliquée par une grande variabilité interindividuelle de l’efficacité et de la tolérance. Une part de cette variabilité est liée à des polymorphismes nucléotidiques de gènes codant pour des enzymes impliquées dans la pharmacocinétique et la pharmacodynamique de ces molécules. L’identification de ces variants génétiques permettrait d’anticiper les conséquences cliniques et prévoir de façon individualisée les ajustements de médication ou de posologie.Cet article présente les connaissances actuelles sur l’influence de la génétique sur l’efficacité et les effets indésirables des principaux antidépresseurs utilisés dans la douleur.