Dans le contexte pandémique actuel, les décisions de confinement et de distanciation sociale limitent le niveau d’activité physique et augmentent le temps passé en position assise (sédentarité) ce qui n’est pas sans conséquences sur l’état de santé. La pratique régulière d’une d’activité physique et la réduction de la sédentarité préviennent la plupart des maladies chroniques et améliorent l’état de santé des patients déjà porteurs de telles affections. Le confinement crée un état de « déconditionnement » progressif mais réversible. Il est caractérisé par une fatigabilité musculaire et une perte de la masse musculaire de 3,5% à 5 jours d’inactivité musculaire, de 8% à 14 jours, de 0,4%/j sur 3-4 semaines. La perte de force musculaire qui affecte surtout les membres inférieurs est évaluée à 9 et 23% après 5 et 14 jours est associée à une fatigabilité importante qui se traduit par l’incapacité à maintenir une contraction prolongée. Cette perte de fonction du muscle est non seulement liée à la perte de masse musculaire, mais aussi à des altérations de la contractilité musculaire. L’inactivité affecte le flux d’informations sensitives profondes vers le cerveau, réduisant la commande motrice qui majore la fonte musculaire, soit un cercle vicieux dont il faut prévenir l’installation.