Les algorithmes diagnostiques modernes mis en œuvre face à une suspicion d’embolie pulmonaire per- mettent d’affirmer ou d’exclure le diagnostic avec une grande sécurité sans recourir à l’angiographie dans la grande majorité des cas [1]. Validées chez les malades consultant aux Urgences, ces démarches diagnostiques ne sont pas parfaitement transposables à la suspicion d’embolie grave. Dans cette situation, il importe de privilégier non seulement le caractère non invasif, mais également la rapidité, et choisir l’examen le plus efficace en première intention, en gardant en mémoire que la majorité des décès par embolie pulmonaire surviennent dans les heures qui suivent l’admission des malades.