Les pratiques actuelles de dépistage du cancer de la prostate en France génèrent plus de morbidité qu’elles n’en évitent", affirme le docteur Guy Launoy, directeur de l’équipe de recherche Inserm "Cancers et Populations" au centre hospitalier universitaire de Caen. Alors que les autorités sanitaires ne recommandent pas de dépistage systématique du cancer de la prostate à partir de 50 ans, de plus en plus de médecins proposent à des hommes asymptomatiques un dosage du PSA (marqueur biologique de la glande prostatique). Or, les qualités diagnostiques de cet examen ne cessent de faire débat, la proportion de diagnostics faussement positifs étant très importante.