Dyslipidémies : cholestérol et trygycéridesMaladies, symptômes et pathologies |
Bien que le traitement par statines des patients atteints de maladie coronarienne (prévention secondaire) soit généralement admis, ce traitement est souvent remis en question chez les patients asymptomatiques. Le débat mené dans les derniers mois sur la thérapie par statines a perturbé de nombreux patients, en particulier en Suisse romande et au Tessin, et a conduit trop souvent à l’arrêt du traitement, y compris chez les patients en bénéficiant le plus.En prévention primaire, la baisse du taux de cholestérol LDL par les statines réduit les événements cardiovasculaires. Le bénéfice en termes de réduction du risque absolu est d’autant plus grand que le risque de base est élevé, d’où la nécessité d’évaluer le risque cardiovasculaire à l’aide d’un score. Pour les patients à bas risque, les mesures de style de vie sont à privilégier.
L’athérosclérose se caractérise par le dépôt d’une plaque essentiellement composée de lipides (on parle d’athérome) sur la paroi des artères. A terme, ces plaques peuvent entrainer la lésion de la paroi artérielle (sclérose), conduire à l’obstruction du vaisseau, ou encore se rompre, avec des conséquences souvent dramatiques.
"À travers l’analyse d’un cas clinique, nous revoyons les différentes étapes décisionnelles du traitement des dyslipidémies selon les nouvelles recommandations Européennes et Belges. Nous essayons de nous y conformer au mieux pour le bien de nos patients tout en tenant compte, bien sûr, des limitations économiques requises par l’INAMI il y a deux ans
Les changements du style de vie doivent être considérés avant tout autre traitement chez les patients avec dyslipidémie. C’est ce que recommandent la Société européenne de cardiologie (ESC) et la Société européenne d’athérosclérose (EAS) dans leurs nouvelles guidelines. Ces recommandations proposent d’utiliser l’estimation du risque cardiovasculaire selon le système SCORE (Systematic coronary risk estimation). Le modèle inclut également le taux de cholestérol HDL (lipoprotéine de haute densité). En plus de l’estimation du risque absolu, le système SCORE permet le calcul du risque relatif pouvant être utile dans quelques cas particuliers, comme chez certains jeunes avec un risque absolu faible mais élevé par rapport à la population de leur groupe d’âge.
Ce travail d’évaluation vise : d’une part, à préciser la place des statines dans le traitement de l’hypercholestérolémie et la prévention cardiovasculaire ; et d’autre part, à comparer les statines disponibles sur le marché français en termes d’efficacité, de tolérance et d’efficience.
Les nouvelles recommandations publiées par l’european atherosclerosis society et l’european society of cardiology comptent de nombreuses innovations. nous résumons ici les 4 améliorations qui nous semblent les plus significatives.
En prévention primaire, l’indication au traitement médicamenteux hypolipémiant dépend du risque cardiovasculaire estimé et du taux de LDL-cholestérol. Le traitement par statines a été démontré efficace dans la prévention des évènements cardiovasculaires, surtout chez les patients à haut risque cardiovasculaire. Le niveau de preuves du bénéfice de la prise en charge médicamenteuse des dyslipidémies est moins solide dans les groupes à risque intermédiaire et surtout ceux à risque faible pour lesquels on dé- nombre peu d’essais randomisés contrôlés.
Les maladies cardiovasculaires restent la première cause de mortalité et de morbidité dans les pays industrialisés. Le bénéfice de la prescription de statines est clairement établi chez des patients atteints d’une maladie cardiovasculaire (prévention secondaire) [1]. Par contre, il persiste une incertitude quant aux bénéfices de la prévention primaire, comme montré dans la récente revue Cochrane [2].
L’Agence européenne des médicaments a procédé à la réévaluation des médicaments appartenant à la classe des fibrates, indiqués dans le traitement des taux élevés de lipides dans le sang. Leur conclusion confirme l’avis rendu par le groupe de travail européen de pharmacovigilance de 2005, c’est-à-dire que le rapport bénéfice/risque de ces médicaments reste favorable, mais que leur utilisation doit intervenir en deuxième intention, lorsqu’un traitement par statine est contre-indiqué ou mal toléré.
Ce travail d’évaluation vise : d’une part, à préciser la place des statines dans le traitement de l’hypercholestérolémie et la prévention cardiovasculaire ; et d’autre part, à comparer les statines disponibles sur le marché français en termes d’efficacité, de tolérance et d’efficience... Les pathologies cardiovasculaires (CV) constituent la seconde cause de mortalité en France et une cause importante d’invalidité. Nombre de ces pathologies sont dues à l’athérosclérose, phénomène d’obstruction des artères que l’on attribue essentiellement à une accumulation dans la paroi artérielle des lipides contenus dans le LDL-c. Le risque d’accidents liés à l’athérosclérose est associé à la présence de facteurs de risque (FDR) CV, parmi lesquels l’hypercholestérolémie.
Ce travail d’évaluation vise : d’une part, à préciser la place des statines dans le traitement de l’hypercholestérolémie et la prévention cardiovasculaire ; et d’autre part, à comparer les statines disponibles sur le marché français en termes d’efficacité, de tolérance et d’efficience. Toutes statines confondues, le traitement par statines diminue le risque de mortalité toutes causes de 10% quel que soit le profil du patient, et le risque d’événements cardiovasculaires de 15% à 23%, selon l’événement étudié.
Les statines ont une place importante dans la prévention des maladies cardio-vasculaires chez les patients à risque cardio-vasculaire élevé. On s’intéresse ces dernières années à l’utilité éventuelle d’un traitement hypocholestérolémiant plus intensif, consistant à viser des taux de cholestérol plus faibles que ceux qui étaient recommandés auparavant, par exemple en utilisant une statine à doses élevées. Chez les patients à risque élevé avec des antécédents d’accidents cardio-vasculaires ou atteints d’un syndrome coronarien aigu , on a observé dans certaines études - mais pas toutes - une diminution légèrement plus prononcée de la morbidité et de la mortalité cardio-vasculaires avec une statine à doses élevées par rapport aux doses standard. Cet avantage doit toutefois être mis en balance avec le risque accru d’effets indésirables et le coût plus élevé. A l’heure actuelle, il n’est pas prouvé que des doses élevées d’une statine aient un avantage supplémentaire chez les patients à risque élevé sans antécédents d’accidents cardio-vasculaires . On ignore quels sont les risques éventuels de maintenir de très faibles taux de LDL-cholestérol à long terme.
Pour prévenir les principales pathologies potentiellement liées aux habitudes alimentaires (maladies cardio-vasculaires, diabète, obésité, cancer), la règle première est d’équilibrer les apports et les besoins énergétiques. En l’absence d’excès d’apport énergétique, l’Afssa recommande aussi que la part de lipides atteigne 35 à 40 % ; une fourchette globalement respectée par les consommateurs français même si 43 % des adultes et 34 % des enfants la dépassent. Des apports nutritionnels conseillés pour les différentes catégories d’acides gras ont été définis afin de couvrir les besoins physiologiques mais aussi de prévenir certaines pathologies.
Les statines ont une place importante dans la prévention des maladies cardio-vasculaires chez les patients à risque cardio-vasculaire élevé. On s’intéresse ces dernières années à l’utilité éventuelle d’un traitement hypocholestérolémiant plus intensif, consistant à viser des taux de cholestérol plus faibles que ceux qui étaient recommandés auparavant, par exemple en utilisant une statine à doses élevées.
L’exploration d’une dyslipidémie commence par l’exploration d’une anomalie lipidique (EAL). L’EAL fournit les informations suivantes : aspect du sérum et dosage du cholestérol total (CT), des triglycérides (Tg) et du cholestérol HDL (C-HDL), complété par le calcul du cholestérol LDL (C-LDL) par la formule de Friedewald : C-LDL = CT – [C-HDL + Tg/5] (en g/L).
Votre taux de cholestérol sanguin est trop élevé. Comme vous le savez, cette anomalie expose au développement de l’athérome (dépôt de cholestérol dans la paroi des artères) et à ses complications (maladies coronariennes, artérite, accidents vasculaires). Même si des médicaments existent, la première étape du traitement consiste à réduire, dans votre alimentation, les apports de certaines graisses dites acides gras saturés, qui sont transformés en cholestérol par votre organisme. De façon très schématique, ces produits sont essentiellement contenus dans les corps gras issus des mammifères.C’est leur réduction qu’il faut viser. Les corps gras issus des végétaux, mais aussi ceux provenant des oiseaux, des poissons, des crustacés, sont beaucoup mois athérogènes. C’est la logique des conseils qui suivent. Les principes de régime qui suivent visent uniquement à diminuer votre taux de cholestérol sanguin. Ils ne visent pas à obtenir une perte de poids.
Un taux de cholestérol élevé, ou hypercholestérolémie, augmente le risque de maladie cardio-vasculaire. Aucun signe extérieur ne signale la présence d’un taux excessif de cholestérol dans le sang. Seul un examen sanguin peut le révéler. L’hypercholestérolémie se contrôle avant tout en soignant son alimentation.
Pour réduire la quantité de cholestérol circulant dans le sang, les experts américains et internationaux recommandent aux personnes à risque ou ayant une maladie du cœur de consommer 2 g de phytostérols par jour au cours des repas. Mais qu’est-ce qu’un phytostérol ? En retrouve-t-on suffisamment dans notre alimentation ?
Pour réduire la quantité de cholestérol circulant dans le sang, les experts américains et internationaux recommandent aux personnes à risque ou ayant une maladie du cœur de consommer 2 g de phytostérols par jour au cours des repas. Mais qu’est-ce qu’un phytostérol ? En retrouve-t-on suffisamment dans notre alimentation ?
Les statines constituent une famille thérapeutique qui agit en inhibant l’hydroxyméthylglutaryl (HMG) CoA réductase, une enzyme limitante pour la synthèse hépatique du cholestérol et qui stimule l’activité des récepteurs LDL (Low Density Lipoprotein). L’expérience des 3 années après leur introduction en France et les 10 années d’études depuis l’apparition de la première molécule (lovastatine) a montré que ces médicaments sont des agents hypocholestérolémiants, que leur tolérance est satisfaisante mais il est possible d’observer une toxicité au niveau musculaire. Ces molécules ne sont pas indiquées dans l’hypertriglycéridémie. Les études démontrent que les statines ont un effet préventif sur les maladies cardiovasculaires et entraînent une régression de la plaque d’athérome.
Le rôle protecteur des HDL vis-à-vis du risque cardiovasculaire a été documenté par un grand nombre d’études épidémiologiques et d’essais thérapeutiques. En France, le déficit isolé en HDL-C (<0,4 g/l) représente la deuxième dyslipidémie, avec une fréquence de 12% en population générale, alors que c’est l’anomalie la plus fréquente chez les patients coronariens. En outre, un niveau bas de HDL-C est retrouvé dans les situations d’hypertriglycéridémie, les deux éléments entrant dans la définition du syndrome dysmétabolique associé à un contexte d’insulinorésistance, qui concerne plus de 15% de la population française adulte.
Les essais de prévention par les médicaments hypolipidémiants ont eu pour objectif de répondre à une question simple : la baisse du cholestérol total et du ldl-cholestérol s’accompagne-t-elle d’une réduction des évènements coronariens ?
Oui, il est nécessaire de faire un régime si vous avez un excès de poids . Ce régime sera alors hypocalorique, pour permettre la perte de poids. Les aliments gras étant les plus caloriques, c’est d’abord sur eux que portera la réduction calorique. Mais ce régime hypocalorique limitera également les glucides, c’est à dire les sucres rapides et les sucres lents (céréales, féculents et légumineuses), et l’alcool. L’apport de protéines (essentiellement viandes, volailles et poissons) sera maintenu constant.
Le dépistage d’une dyslipidémie repose sur l’EAL (exploration d’une anomalie lipidique), qui détermine les concentrations de cholestérol total, triglycérides, HDL-cholestérol et LDL-cholestérol. Tous les adultes doivent être dépistés mais il n’est pas justifié de répéter ce bilan, lorsqu’il est normal. • Cinq niveaux « cibles » de LDL-cholestérol définissent l’intervention thérapeutique. Ces objectifs ont été déterminés en fonction de l’état vasculaire du patient et du nombre des facteurs de risque cardiovasculaire associés. • La prescription d’hypolipémiants n’est pas justifiée chez de nombreux patients ayant un risque cardiovasculaire faible. Le traitement diététique est la base de la prise en charge de ces patients.
Qu’est-ce que le cholestérol ?
Substance grasse indispensable à la vie, le cholestérol participe à la fabrication de toutes les cellules, des hormones... mais son augmentation dans le sang et dans les parois des artères peut être dangereuse (athérosclérose).
D’où vient le cholestérol ?
La majeure partie du cholestérol de notre organisme est fabriquée par le foie. En plus, nous en puisons dans les aliments tels que les oeufs, les abats, le beurre, le lait entier..
Quel est le risque d’un taux excessif de cholestérol ?
L’augmentation du taux de cholestérol dans le sang est à l’origine de maladies coronariennes (angine de poitrine, infarctus du myocarde). C’est l’un des principaux facteurs de risque de ces maladies avec le tabac, l’hypertension artérielle et le diabète.
jeudi 21 avril 2016 |
Aucun renseignement médical d’ordre personnel ne peut être fourni par correspondance. Il faut consulter son médecin pour obtenir, après un entretien, un examen clinique et d’éventuels examens complémentaires, des recommandations et prescriptions personnelles et précises, notamment en matière de diagnostic et de traitement. |
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