Lithiase urinaireMaladies, symptômes et pathologies |
Les caractéristiques épidémiologiques de la lithiase urinaire n’ont cessé d’évoluer ces dernières années faisant suite aux modifications des habitudes nutritionnelles, des conditions sanitaires, des facteurs d’environnement ou de la prévalence des affections qui prédisposent au risque de lithiase (obésité, diabète, syndrome métabolique). Jusqu’à la fin du XIXe siècle, la lithiase urinaire était essentiellement de siège vésical et de nature phosphatique ou urique. Actuellement, la lithiase urinaire est de siège rénal, oxalo-calcique dans 70 à 80 % des cas et touche environ deux hommes pour une femme entre 20 et 60 ans. Dans cette population, le risque de récidive est d’environ 50 %. L’incidence de la lithiase urinaire est en augmentation constante dans les pays industrialisés et sa prévalence en France, dans la population générale, est estimée à 10 %.
La colique néphrétique est un syndrome douloureux lombo-abdominal aigu résultant de la mise en tension brutale de la voie excrétrice du haut appareil urinaire en amont d’une obstruction quelle qu’en soit la cause. 75 à 80 % des coliques néphrétiques sont liées à un calcul. La fréquence de la colique néphrétique est estimée entre 1 à 2 % des entrées d’un service d’urgences. Elle concerne préférentiellement l’homme de 20 à 60 ans et son taux de récidive est important.
Les crises de coliques néphrétiques ne représentent pas une affection fréquente en médecine générale (2,4 pour 1000 patients vus sur l’année 1) mais nécessitent une intervention urgente pour soulager la douleur. Des anti-inflammatoires non stéroïdiens et des opioïdes sont utilisés dans cette indication. Les avantages et inconvénients respectifs dans cette indication n’avaient pas encore fait l’objet d’une synthèse méthodique.
La maladie lithiasique, concernant 10% de la population Française, est une affection fréquente. Les données de la littérature sur cette maladie chez les sujets de plus de 60 ans font état des modifications avec l’âge des facteurs de risque, notamment dans la composition des urines, mais très peu des caractéristiques cliniques de la maladie. Motivé par l’absence de données récentes sur la maladie lithiasique des sujets de plus de 60 ans en France, notre objectif a été d’étudier l’épidémiologie et les traitement en urologie de la lithiase urinaire chez les sujets âgés en France.
"La complexité de la maladie lithiasique tant dans son type, sa cause, sa topographie, son évolution, conduit le médecin à s’entourer d’un maximum d’informations avant d’envisager de traiter cette affection"(JOFFRE). Le radiologue va intervenir à plusieurs étapes du diagnostic et du traitement.
Les lithiases rénales mieux connues sous le nom de « pierres aux reins » se définissent par la formation de cristaux solides qui se logent dans les canaux du système urinaire. Normalement, des composés présents dans l’urine empêchent ces minéraux de s’agglomérer ensemble mais, dans certains cas ils se lient les uns aux autres et forment des pierres. Toutefois, certaines mesures peuvent aider à prévenir ce douloureux problème.
L’évolution des techniques de traitement de la lithiase urinaire depuis plus de 20 ans, justifie de préciser les indications de chacune d’elles pour la prise en charge urologique des calculs rénaux et urétéraux de l’adulte. Le Comité Lithiase de l’Association Française d’Urologie, s’est appuyé sur les recommandations européennes et américaines, sur la littérature publiée dans les cinq dernières années, et sur l’expérience des ses membres pour établir une synthèse pratique du traitement des calculs urinaires. La topographie (rein ou uretère) et la taille (mesure) du calcul sont les critères descriptifs initiaux pour le choix des traitements. Les indications ont été stratifiées en “standard” pour les traitements proposés en première intention, ou en “optionnel” pour les alternatives.
La lithiase urinaire est définie comme un agrégat cristallin survenant dans le système collecteur de l’appareil urinaire (à la différence de la néphrocalcinose où ces agrégats cristallins surviennent dans le parenchyme rénal) et qui a atteint une taille suffisante pour aboutir à des manifestations cliniques ou être visible par l’imagerie.
L’intérêt de l’évaluation métabolique de la lithiase urinaire après un premier épisode de colique néphrétique a été largement débattu. Une méta-analyse de 6 larges études rétrospectives conclue que, compte tenu du faible risque de morbidité associé à un premier épisode de colique néphrétique et des effets indésirables plutôt fréquents et sérieux des traitements dits spécifiques, les sujets ayant fait un seul épisode de colique néphrétique ne devraient pas bénéficier d’examens urinaires élaborés.
vendredi 22 avril 2016 |
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