Les troubles de mémoire ont de multiples causes ; ils peuvent être d’origine fonctionnelle (par exemple, l’anxio-dépression), liés à l’âge physiologique (exemple de l’oubli bénin de la sénescence), être induits par des médicaments ou enfin relever de perturbations anatomiques ou histologiques (chapitre des démences). Le développement de médicaments visant à restaurer un fonctionnement normal de la mémoire (fonction cognitive) est difficile, doit tenir compte des lignes précédentes, de la cible pharmacologique à atteindre et surtout de sa possibilité de réponse au médicament (exemple de la réactivité des récepteurs pour les substances agissant sur la neurotransmission), et surtout du respect général du schéma de développement des médicaments dans le domaine de la cognition (recherche de dose, preuve d’activité, quantification du bénéfice pharmacologique). Cette recherche est largement dominée par les troubles cognitifs de la maladie d’Alzheimer qui ne se limitent pas simplement à une perturbation de la mémoire (fonctions exécutives ; troubles du comportement). Les médicaments de la mémoire peuvent agir de manière symptomatique mais également en ralentissant les processus physiopathologiques siégeant dans les structures clés assurant le bon fonctionnement de la mémoire. En Europe, bon nombre de "produits conseils" sont consommés comme "pro-mnésiants" sans aucune preuve scientifique valide.